La cooptation : pourquoi l’utiliser dans le cadre du recrutement
- vendredi 16 décembre 2022
- Rebecca Sansotta
Pour recruter la gen Z, les entreprises peuvent avoir recours à la cooptation et au réseautage. La rencontre entre salariés et employeurs est plus interactive que jamais alors que les sites d'emploi n'ont plus le monopole du sourcing.
La cooptation : une Stratégie Gagnant / Gagnant
Le concept est relativement simple : l’entreprise ouvre en interne une offre d’emploi et l’employé, ou le coopteur, recommande un candidat de son réseau professionnel à son entreprise. Si le candidat recommandé passe sa période d’essai et réussit à être embauché, le coopteur touche une prime avantageuse entre 500 euros et 2 000 euros. Cette technique de recrutement est également bénéfique pour l’entreprise puisqu'elle aide considérablement la marque employeur. Les employés communiquent sur cette action d’entreprise sur les réseaux et contribuent à sa valorisation.
Il est très peu probable qu’ils fassent 30 ans de carrière dans la même entreprise. L’innovation et le mouvement font partie de l’ADN de la génération Z. Si l’on souhaite conserver cette génération Z dans l'entreprise après un stage ou une alternance, il est nécessaire de mettre en avant toute la diversité du prochain poste et de ses missions. Il est également fortement conseillé de pouvoir les placer sur des projets innovants avec une richesse d’apprentissage, ce que la cooptation peut permettre. Leur connexion au monde via le digital est par ailleurs un atout majeur pour moderniser ou découvrir de nouveaux axes.
Cooptation - les coûts
Le coût d’un recrutement peut monter extrêmement vite si l’on s'entête, et une erreur de recrutement peut également représenter une dépense conséquente pour l’entreprise. La cooptation réduit considérablement les coûts car ceux qui relaient les annonces ne sont autres que les employés de l’entreprise.
Campagne de recrutement classique
Comme évoqué plus haut le sourcing est la première source de coût, évalué aux alentours de 650€, 15 à 25% du revenu annuel brut du candidat embauché si vous passez par un cabinet de recrutement et jusqu'à 35% du salaire annuel brut si vous sous-traiter la tâche à des chasseurs de tête.
Une fois le candidat retenu il y a la période d'onboarding ou ce dernier va très probablement être en formation et/ou d’un point de vue effectif, la production sera moindre. Des coûts comme les heures supplémentaires du formateur interne qui aura moins de temps pour effectuer ses propres tâches vont s’ajouter. Si vous décidez de traiter cela via une entreprise externe, cela implique des frais supplémentaires encore plus conséquents.
Il faut prendre en compte également les charges patronales, sociales et fiscales, vous pouvez multiplier par 1,8 le salaire annuel de l’embauché.
Enfin le matériel mis à disposition, ordinateur, application, bureau etc sont un coût à prendre en compte, ce qui fait vite monter l’addition.
Si le candidat est un cadre supérieur et qu’il décide d'arrêter sa période d’essai, les sommes finales peuvent être conséquentes pour une entreprise et atteindre pas loin de 50 000€ contre seulement 5 300 euros en moyenne pour un recrutement réussi.
Campagne de recrutement par cooptation
Ils sont durs à évaluer car ils dépendent de la taille et des ressources de l’entreprise mais il est certain qu’elle permet une réduction des coûts significative. L’économie se fait notamment par le biais des moyens de recrutement, puisqu’il s’agit d’un recrutement en interne. Le coût de la récompense allouée au salarié est souvent bien moindre que celui d’une campagne de recrutement classique en externe.
Par ailleurs, les chances de recruter le bon candidat sont décuplées car le salarié a tout à gagner à faire en sorte que sa proposition de candidat aille au bout. Au-delà de la prime, son image au sein de l'entreprise est également en jeu ainsi que le fait que sa suggestion puisse nuire à l’image de l’entreprise. Leur exigence est donc accrue et les chances d’embauches relevées.
Le gain de temps bien sûr est une source d'économie pour les recruteurs. Lorsqu'une annonce reste plusieurs mois sur plusieurs pages de sites carrières, cela a un coût.
Enfin le recommandé possède “une dette” envers le coopteur, il aura envie de le satisfaire et se sentira reconnaissant ce qui l’aidera à se surpasser dans l'exécution des futures tâches.
L’embauche et la période d’intégration des recrutés restent de véritables challenges pour les RH. Il y a encore des progrès à faire, cependant il est intéressant de diversifier les méthodes de recrutement. De nos jours, intégrer la cooptation à sa stratégie permet de réduire les coûts et de séduire les candidats de demain. Le parrainage est aussi une alternative intéressante, le coopteur s’engage à former, à intégrer tel un parrain pour que le coopté trouve sa place plus facilement au sein de service, de l’équipe.
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