Marine nationale

Assurer la sécurité et la protection de l’espace maritime français

Type d'entreprise

Grande entreprise


Secteur

Défense


Localisation

60 Boulevard du Général Martial Valin, 75015 Paris, France

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À la rencontre de l’aspirant Maya, VOA EM officier de communication adjoint !

Nous sommes ravis et fiers de vous présenter le portrait de l’aspirant Maya qui s’engage en tant que VOA EM officier de communication adjoint, et affectée sur le porte-avions Charles de Gaulle. 


Le VOA EM, qu’est-ce que c’est ? 

Le volontaire officier aspirant de la branche « état-major » est un militaire qui met son expertise au profit de la Marine en offrant des compétences dans des domaines dont il est spécialiste (contrôle de gestion, qualité, ressources humaines, communication, informatique, relations internationales…). 



Découvrez l'interview qu'elle nous a accordé !


- Qu’est-ce qui vous a conduit vers la Marine Nationale ?

Une fois diplômée, après une classe préparatoire, un master en école de commerce et des stages dans le luxe, bon nombre de portes dans le monde civil semblaient s’ouvrir à moi. Et pourtant, remise en question totale. Je suis donc partie en quête d’une voie qui avait plus de sens à mes yeux, qui me donnait envie de me lever le matin. Sur mon chemin, j’ai fait la rencontre de personnes inspirantes, notamment grâce à mon mémoire sur la communication de l’armée (première étape d’un parcours du combattant pour sortir de ma zone de confort). Des militaires m’ont parlé avec passion et conviction de leur vie pleine d’aventures, pour laquelle je n’ai pas hésité une seconde à embarquer. J’ai donc choisi de renoncer à une voie prédestinée et de faire un choix, sans penser à « ce que les autres pourraient attendre de moi » (d’autant plus lorsqu’on n’a aucun membre de son entourage dans l’armée).

 

- Qu’est-ce que cela représente pour vous de servir la France ?

Servir la France, à mes yeux, évoque une multitude de significations honorables. Avant tout, il s’agit d’agir avec « honneur, patrie, valeur et discipline », pour reprendre la devise de la Marine. Pour avoir vécu plusieurs mois à l’étranger et eu l’opportunité de voyager, c’est aussi la fierté de retrouver ce qu’on a la chance d’avoir : notre succulente gastronomie, notre Histoire, nos splendides paysages, la richesse de notre langue… Et puis, c’est aussi se dire que l’on permet à nos proches à terre, à petite échelle et avec humilité, de vivre en toute insouciance.

 

- Pouvez-vous nous parler de votre parcours de recrutement ?

J’ai postulé une première fois en septembre sur le site de lamarinerecrute.fr, en étant persuadée qu’un CV sans expérience militaire ne serait pas retenu. Rapidement, j’ai été appelée pour passer les entretiens, jusqu’au dernier qui m’a permis de découvrir pour la première fois – avec l’âme ébahie d’une enfant arrivant à Disneyland, la base navale de Toulon. Ils ont finalement opté pour une autre candidature. J’ai donc postulé dans le privé en parallèle, où j’ai été prise pour un poste « servi sur un plateau d’argent » en lien avec ce que je faisais avant. Mais j’ai décidé de décliner, et de persévérer avec la Marine.

Et puis un jour, au hasard des recherches Internet, je découvre « l’offre de mes rêves ». Avec de la persévérance et beaucoup de travail à se familiariser avec le jargon militaire et peaufiner des arguments de motivation, j’ai finalement été reçue sur le porte-avions pour l’entretien final. Tout au long du processus, j’ai pu compter sur la patience et le soutien des recruteurs du SRM de Vandœuvre-lès-Nancy, que je remercie encore. Les rencontres faites sur la base lors des épreuves d’aptitude ont d’ailleurs permis d’avoir un bel avant-goût de l’esprit de cohésion si propre à nos armées.

 

- Quels sont vos perspectives d’avenir ? Vos possibilités d’évolution ? (au-delà du contrat qui est renouvelable, souhaitez-vous évoluer dans la Marine?)

Le porte-avions est l’occasion de pouvoir découvrir une multitude de métiers : de la communication à l’aviation, en passant par le renseignement ou la manœuvre et navigation. Lorsqu’on vit une telle expérience, il est difficile de s’imaginer retourner dans le privé ensuite, en tout cas en début de carrière. Afin de me renseigner sur les perspectives d’avenir, j’échange quotidiennement avec des marins du bord, afin de mieux comprendre ce qu’ils font et ce que je pourrai faire l’année prochaine. Affaire à suivre…

 

- Pourquoi la Marine ? Avez-vous déjà vécu quelque chose qui se rapproche de cette aventure ?

Depuis petite, j’ai toujours voulu vivre au bord de la mer ou l’océan. Désormais, je peux dire que je vis sur les vagues ! Je me suis tournée plutôt naturellement vers la Marine : pour la vie embarquée et les voyages, les opportunités faisant écho à mes aspirations professionnelles et personnelles et pour le fameux esprit d’équipage qui ne peut s’expliquer que lorsqu’il est vécu. Les vidéos sur les réseaux sociaux ont su donner envie aussi, cette dose d’adrénaline, d’aventure et la dimension opérationnelle. Et pour les dizaines de fois à avoir regardé Pirates des Caraïbes avec mon frère.

En deux mois, on ne s’attend pas à vivre autant de choses ! Donc non, c’est difficile de rapprocher une expérience civile tant qu’on ne saute pas le cap de cet engagement.

 

- Quelle est votre plus grande force et comment pensez-vous la mettre à profit de la Marine nationale ?

La curiosité ! Il y a tellement de métiers, de marins et d’anecdotes à découvrir quand on ose poser des questions. D’autant plus que les marins sont des passionnés, une fois la conversation engagée, les échanges pourraient durer des heures. Cet intérêt de l’autre et partage d’expérience permet aussi de se sentir utile et de s’épauler mutuellement, notamment lors des déploiements en mer.

Il faut être très rigoureux. Un bateau est une chaîne interconnectée de personnes qui doivent pouvoir compter les unes sur les autres. Être solide émotionnellement et au niveau de son travail. Les erreurs existent, on apprend grâce à elles, mais il faut savoir les reconnaître et rebondir rapidement, faire preuve d’adaptabilité et d’humilité constamment.

 

- Pourquoi avoir choisi cette spécialité et qu’est-ce que vous appréciez le plus dans votre domaine de prédilection ?

La communication est une spécialité qui fait écho à mes précédentes expériences, même si dans un secteur totalement opposé qu’est celui du luxe. C’est un domaine vaste, qui englobe la dimension créative, rédactionnelle et orale, mais aussi la communication de crise, plus stratégique et tout autant passionnante. C’est cette polyvalence qui est stimulante, il n’y a pas de journée type.

 

- Comment a réagi votre entourage suite à votre admission ?

Je suis extrêmement reconnaissante de la bienveillance et du soutien que j’ai reçu de mes proches. Ils me font part de leur fierté, pour avoir osé renoncer à une vie de confort, ces mots me motivent tous les jours ! Je reconnais qu’on fait également du tri autour de soi, car ce genre de décision ne fait pas l’unanimité et la coupure avec les réseaux sociaux en mer n’arrange pas les choses. Mais on sait qu’on peut compter sur ceux qui nous soutiennent, ce qui vaut tout l’or du monde ! Et le retour à terre est d’autant plus apprécié.

 

- Un mot à tous ceux qui souhaitent s’aventurer pour une aventure au sein de la Marine ?

OSEZ TENTER L’AVENTURE ! La phrase est un peu bateau (petit jeu de mot de marin) : nous n’avons qu’une vie, autant la remplir d’expériences uniques et d’anecdotes exceptionnelles à raconter à terre, du moins essayer. Car « on ne peut pas le comprendre, tant qu’on ne l’a pas vécu ». En bref, « il se passe des choses en mer que la terre ne peut imaginer, un quotidien extraordinaire à vivre intensément plutôt qu’à raconter » !



Nous la remercions chaleureusement pour son interview et lui souhaitons de la réussite pour sa carrière qui s’annonce prometteuse !