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JO & entreprise : S'inspirer du sport pour constituer des équipes gagnantes avec la Gen Z

  • lundi 5 août 2024
  • Noémie Kempf

Tandis que les Jeux Olympiques déchaînent les passions en France depuis la fin de juillet, tous les yeux sont rivés sur l’univers du sport et les valeurs qui lui sont attachées.

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JO & entreprise : S'inspirer du sport pour constituer des équipes gagnantes avec la Gen Z

Tandis que les Jeux Olympiques déchaînent les passions en France depuis la fin de juillet, tous les yeux sont rivés sur l’univers du sport et les valeurs qui lui sont attachées. Exit le célèbre adage de Coubertin, qui dit que l'important est de participer. En ce moment, l’objectif est la victoire ! Le sport, notamment dans le cadre des Jeux, évoque des notions comme le dépassement de soi, l’effort collectif, mais aussi l’esprit de compétition et la résilience


Autant de soft skills qui ne parlent pas qu’aux athlètes, mais aussi énormément... Aux managers, pardi ! Et de surcroît, que ces derniers ont de plus en plus tendance à valoriser dans leurs critères de recrutement. Des compétences précieuses et recherchées, qui valent aussi pour la nouvelle génération de talents, la fameuse Gen Z. Même s’ils ont la réputation de moins suivre les rencontres sportives (ou du moins, sur les canaux traditionnels utilisés par ses aînés), les Z restent sensibles à l’engouement autour de grands événements internationaux comme les Jeux de Paris. 


Les managers peuvent-ils s’inspirer des athlètes et des compétitions sportives pour moderniser leur pratique pour collaborer avec et attirer la Gen Z


Dans cet article, on s’intéresse à la manière dont le sport peut influencer les compétences développées par les jeunes talents, mais aussi la manière dont ils sont managés en entreprise. Enquête sur les liens entre les Z et le sport. 


Quelles compétences stratégiques sont développées par la pratique du sport ?


S’inspirer des sportifs de haut niveau (et de l'entraînement qu’ils suivent) pour optimiser son style de leadership et la manière dont on manage ses équipes n’a rien de nouveau. Il en est de même pour l’impact d’une pratique sportive régulière sur le développement personnel et professionnel. 


C’est une des raisons pour lesquelles les dirigeants d’entreprise sont de plus en plus nombreux à partager leur passion pour le sport (et leurs performances en la matière) sur les réseaux sociaux. En parallèle, on voit aussi de plus en plus de grands athlètes se transformer en conférenciers ou coachs professionnels. C’est par exemple le cas de Stéphane Heulot, un ancien cycliste de haut-niveau qui, après avoir pris sa retraite sportive, s’est lancé dans l’accompagnement des talents, auxquels il partage des conseils pour atteindre l’excellence en les aidant à se challenger.


‘Challenge’ est d’ailleurs un mot qui décrit bien le sport. De manière générale, on associe souvent sa pratique à des qualités comme l’endurance, le dépassement de soi, la résilience ou encore la capacité à travailler en équipe. Des compétences qui ont le vent en poupe, dans un monde du travail qui change à vitesse grand V. 


La pratique sportive permet aussi d’apprendre à canaliser son stress, à engager plus efficacement ses collègues vers un objectif commun et plus largement à fédérer un groupe de personnes qui peuvent avoir des personnalités et des parcours très différents.


Sport collectif : et si l’entreprise était approchée comme un sport d’équipe ?


Dans une récente étude menée auprès de 2 600 étudiants en management, l’EDHEC Business School s’est intéressée aux liens entre sport et employabilité… Autrement dit, comment la pratique sportive peut permettre aux jeunes talents de développer des soft skills clés en entreprise. 


L’étude qualitative détaille la manière dont le sport façonne la personnalité et les compétences des représentants de la Gen Z. Il ressort des entretiens que ces derniers, de par leur intérêt ou pratique sportive, sont nombreux à percevoir l’entreprise comme un sport collectif. 


Un étudiant interrogé explique ainsi comment le basketball lui a appris à faire preuve de plus d’humilité et à ne pas chercher systématiquement à se positionner sur le devant de la scène. Sa pratique du sport l’a ainsi aidé à apprendre à faire confiance aux autres et à rechercher dans ses équipiers (ou dans le monde professionnel ses collègues) les complémentarités qui lui permettront de gagner une partie (ou faire aboutir un projet). 


Une autre participante de l’étude raconte comment le handball l’a aidée à s’ouvrir plus facilement aux autres. Ce sport d’équipe, nécessitant de la cohésion et une acceptation des autres joueurs, permet notamment d’être plus à l’aise dans un environnement professionnel de plus en plus divers et inclusif (en particulier dans un contexte de globalisation des entreprises). 


Par ailleurs, dans le sport, l’échec n’est pas systématiquement associé à quelque chose de négatif (la honte et le découragement). Au contraire : il est perçu comme nécessaire dans la progression et l’atteinte future des objectifs de l’individu ! 


Grâce à leur résistance au stress et leur vision solide, les sportifs ont ainsi tendance à être plus sereins face aux défis. Une qualité particulièrement importante dans un contexte d’entreprise agile, qui suit des cycles d’itération de plus en plus resserrés avant d’obtenir un produit ou service compétitif. 


Attaquant, entraîneur, défenseur... Comment la pratique managériale des jeunes peut-elle s'inspirer du sport ? 


Pas de doute possible : la pratique du sport est un véritable atout pour les jeunes talents. Toute expérience sportive peut (et doit) être valorisée en entretien de recrutement, en particulier lorsque le candidat sort de ses études et n’a pas ou peu d’expérience réelle dans le monde de l'entreprise. 


Mais au-delà des compétences, l’esprit sportif est aussi un état d’esprit qui peut inspirer les managers. En effet, le rôle de chacun dans une équipe de football, de basketball ou de rugby est souvent clairement défini. Une organisation qui permet de tenir compte des qualités personnelles et des appétences de chaque talent, leur permettant de trouver plus facilement leur place au sein de leur équipe en particulier, et de l’entreprise en général. 


Alors, si l’entreprise était une équipe de compétition, quel type de joueurs y retrouverait-on ? Plusieurs rôles et styles de management peuvent co-exister, apportant chacun une forme de valeur à l’organisation : 


  • Le capitaine : un rôle de leader, qui inspire et montre la voie. Le capitaine d’équipe aide ses talents à se révéler, par exemple en les encourageant à s’orienter vers l’intrapreunariat ;
  • L'entraîneur, qui coache et élève. Ce profil de manager a tendance à pousser lui aussi ses équipes à se dépasser, il analyse leurs performances en continu et les aide à monter en compétences ;
  • L’attaquant, souvent visionnaire, qui n’hésite pas à prendre des initiatives et mener son équipe vers le succès ;
  • Le défenseur, qui diffère des profils précédents. Il a généralement à cœur d’assurer les arrières de son équipe et de la soutenir (en particulier dans les situations de transition ou de crise) ;
  • L’arbitre, qui encadre l’équipe en s’assurant qu’elle respecte les règles du jeu. Ce profil a en général plus de recul sur les dynamiques de l’équipe et peut offrir des insights pertinents pour l’aider à progresser. 



Le sport, qu’il soit pratiqué seul ou en équipe, est un véritable laboratoire des soft skills et techniques managériales qui sont aujourd’hui valorisées en entreprise. En tenant compte des compétences qu’il permet d’acquérir, mais aussi des insights qu’il nous offre sur le rôle que l’on peut tenir au sein d’un collectif, c’est un puissant levier de développement et d’accomplissement professionnel. 


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