AccueilLe Gen Z LabRejet du CDI, petites structures, rémunération : ce que veulent les jeunes en 2023

Rejet du CDI, petites structures, rémunération : ce que veulent les jeunes en 2023

  • lundi 16 octobre 2023
  • Edmée Citroën

Alors que 42 % des étudiants considèrent la transition entre vie académique et monde pro comme un défi majeur, notre Baromètre Carrière met en lumière les désirs professionnels de la Génération Z, dans un contexte marqué par la guerre des talents.

Rejet du CDI, rémunération plus-que-jamais centrale ou encore impopularité des grands groupes : notre Baromètre Carrière 2023/24 dresse un panorama des ambitions des Z en matière de carrière. Cette étude, réalisée avec l'institut Kantar auprès de 9 99 étudiants et jeunes professionnels ainsi que 7 00 responsables des ressources humaines, éclaire aussi sur le point de vue des recruteurs, confrontés à une pénurie de talents sans précédent.

Le constat est implacable. Les jeunes issus de la génération Z ne veulent plus travailler comme leurs parents. Notre Baromètre Carrière dresse une synthèse de l’impopularité du CDI et des grands groupes pour la majorité des jeunes interrogés. 

Seul un étudiant sur trois juge très important d’obtenir un CDI pour son prochain job. Freelance ou encore CDD, la moitié des étudiants recherchent d’autres types de contrats. 

Aussi, seulement 16 % des Z se voient travailler pour des groupes de plus de 500 employés. Les petites entreprises - qui compte entre 10 et 249 salariés - ont particulièrement la côte auprès des jeunes générations : 46 % plébiscitent ce type de structures. Les moyennes entreprises - entre 250 et 499 salariés - séduisent quant à elles, un quart (24 %) des jeunes interrogés. 


La rémunération, nerf de la guerre des talents

Le contexte économique, marqué par l’inflation, pousse - plus que jamais - les Z à considérer comme centrale la question salariale, alors que près de la moitié (48%) des Z ont peur de ne pas réussir à financer leur vie

Sans surprise donc, la rémunération est motrice dans le changement de poste : 2 actifs Gen Z sur 3 prévoient de quitter leur entreprise l’année prochaine, à la recherche d’une meilleure rémunération (36%).


Gen Z VS recruteurs : les perceptions divergent

Exigeants, pointilleux et sélectifs, les gen Z sont très convoités sur le marché de l’emploi, en témoignent les données suivantes :  ils postulent en moyenne à 9 offres, réalisent un entretien avec 3 entreprises et reçoivent 1,5 réponse positive. 

La balle est donc bel et bien dans le camp de la Gen Z, qui perçoit pourtant... le contraire ! Alors que 42 % des étudiants considèrent la transition de la vie académique au monde professionnel comme un défi majeur; pour l’écrasante majorité d'entre eux (86 %), les recruteurs sont en position de force face lors du processus de recrutement. 

" En réalité, le rapport de force entre recruteurs et candidats est bien plus équilibré par rapport à ce que l’on peut imaginer. Les recruteurs font bien souvent face à des contraintes fortes : concurrence, pénurie de candidats, attractivité (…) qui vont limiter leur capacité à embaucher et ouvrir la voie à des négociations"  affirme Anne Le Bruchec, DRH de JobTeaser.


L'étude révèle globalement une différence entre la perception que la Génération Z a de sa propre compréhension du marché du travail et celle que les recruteurs perçoivent. Cette disparité est particulièrement notable quant au secteur d’activité : 79% des 18-27 ans estiment bien le connaître, mais seulement 65% des recruteurs estiment ces connaissances adéquates ou suffisantes. 

Cette tendance s’exacerbe encore davantage ce qui concerne la connaissance de soi-même : 73% des 18-27 ans affirment maîtriser leurs forces et faiblesses, quand seuls 47% des recruteurs répondent par l’affirmative. 

Aussi, 66% des Gen Z se sentent prêts avant un entretien d'embauche, alors que seuls 55% des recruteurs le perçoivent.

En cause, l’effet Dunning Kruger, un biais cognitif selon lequel les personnes inexpérimentées ont tendance à surestimer leurs compétences, menant ainsi à une confiance excessive.


La guerre des talents bat son plein

61% des recruteurs pensent qu’il est actuellement difficile de recruter des profils juniors, plus encore qu’en 2022 (49%). En parallèle, 36 % des entreprises prévoient de recruter davantage qu'en 2022. Cependant, les budgets alloués au recrutement restent comparables à l‘année précédente, voire légèrement en baisse.   

“Recruter n'a jamais été aussi difficile, les études récemment réalisées le montrent. Dans les écoles et universités, être présent avant même la fin des études devient crucial pour les entreprises, notamment pour certains profils pénuriques (développeurs, ingénieurs, techniciens, etc.) Autre signe de tension : face aux difficultés de recrutement, les entreprises diversifient de plus en plus leurs sources de candidats et élargissent leur bassin de recrutement avec  des profils universitaires et bac+3 (bachelor, DUT, Licence, Licence Pro)conclue Adrien Ledoux, CEO de JobTeaser. 


Télécharger le Baromètre Carrière 2023/24