Les missions
Chercheur mais aussi très souvent enseignant à l’université, l’historien est spécialiste d’une période (le XIIe siècle, les Lumières...), d’une zone géographique (le Berry, la Sicile), d’une thématique (histoire de la guerre, de la médecine, de la sexualité, du droit...), voire souvent des trois à la fois. Exemple : pratique de la médecine dans le Berry au XIIe siècle. Ses travaux de recherche commencent le plus souvent à la bibliothèque : l’historien se renseigne sur son sujet, lit de nombreux articles, thèses ou essais. Il doit s’efforcer de recouper ses sources afin de s’assurer qu’elles sont fiables. Il est parfois amené à se déplacer sur le terrain afin de consulter certaines archives : registres paroissiaux des naissances, correspondance privée, livres anciens... À partir de ces recherches, il propose des interprétations ou des analyses. Il rend compte de ses travaux en publiant des articles dans des revues spécialisées, en écrivant des livres ou en participant à des colloques. Contrairement à d’autres champs disciplinaires, l’histoire passionne bien souvent au-delà du cercle de spécialistes : l’Égypte antique, les gladiateurs, Napoléon ou encore les familles royales fascinent de nombreux amateurs ! La connaissance fine de l’histoire permet par ailleurs d’interroger notre actualité et ses enjeux, qu’il s’agisse par exemple de la construction de l’identité française, de la place des femmes dans la société ou encore de la constitution du droit du travail.
L’historien est souvent enseignant à l’université : intégré à un laboratoire de recherche, il participe aux réunions et aux prises de décisions, il s’implique dans des projets collaboratifs. Il prépare ses cours, les donne, évalue les étudiants et dirige parfois leurs recherches. L’historien travaille de façon autonome tout en étant le plus souvent intégré à une équipe de recherche. Il peut organiser des colloques ou écrire des livres avec d’autres historiens. Enseignant à l’université, il est au contact de ses collègues et des étudiants.