Ville de Charleroi

Encore un métier étonnant chez nous. Des chasseurs de fuite d'eau ou de courant qui s'envole. Grâce à des compteurs intelligents, la Cellule Energie traque les consommations excessives et, quand c'est possible, effectue elle-même les réparations. Tout bénéfice pour le portefeuille de notre administration !

Depuis un peu plus de 5 ans, la Ville de Charleroi, en collaboration avec ORES et la SWDE, s'est dotée de compteurs intelligents pour l'eau, le gaz et l'électricité. Au total, nous disposons actuellement de 824 compteurs qui communiquent des informations, au moyen d'un portail internet, avec la Cellule Energie :

• 276 compteurs d'électricité ;
• 217 compteurs de gaz ;
• 331 compteurs d'eau.

Ils se trouvent dans différents types de bâtiments tels les administrations communales, les écoles, les infrastructures sportives… Pour rappel, notre parc immobilier compte plus de 500 bâtiments. Parmi ceux-ci, plus de 56% sont aujourd'hui couverts en compteurs intelligents. Mais, c'est quoi exactement un compteur intelligent ? Réponse avec Hélène Moureau, responsable de la Cellule Energie : "C'est un compteur classique équipé d'un émetteur et d'une antenne. Ce dispositif permet de suivre en ligne les consommations en continu et non plus une seule fois par an comme le permettaient les anciens systèmes lors de la réception des factures".

Des économies substantielles 

La Cellule Energie compte deux chasseurs de fuite, Hugues Boutefeu et Régis Callens. Depuis janvier dernier, ces chasseurs ont déjà détecté 50 fuites avec des pertes s'élevant à 13.600 litres à l'heure. Ce qui représente 75 euros à l'heure et donc une perte annuelle atteignant potentiellement les 660.000 euros si aucune intervention n'était réalisée.  Et, on vous rassure, cette équipe réalise les réparations adéquates dès qu'elle le peut. On ne compte plus, en effet, les chasses d'eau réparées par leur soin (un seul w.c. qui fuit représente une perte de plus de 600 litres par jour !). "Avec ces nouveaux compteurs, notre métier de chasseur de fuite ou de kilowattheure  prend réellement tout son sens. Dès que l'on détecte une anomalie, on descend sur le terrain et on demande aux agents s'ils ont pu déceler une chasse d'eau ou un robinet qui coule. Parfois, notre intervention consiste à nettoyer un joint, à détartrer une chasse d'eau ou à fermer un robinet. En cas de remplacement ou de réparation plus importante, nous avons le soutien du service plomberie".

Cette surveillance en direct permet évidemment d'être plus efficace sur le terrain. Ainsi, après avoir effectué des réparations sensées régler le problème sur un lieu, cette surveillance quotidienne peut révéler qu'il subsiste encore des anomalies et que l'ensemble des fuites n'a donc pu être jugulé. La chasse (sans de mots) à la fuite continue donc dans le bâtiment concerné…

Une grosse prise

Et, parmi les grosses "prises", depuis  le début de la carrière de chasseur de fuite de Régis, figurent une école qui perdait plus de 10.000 m³ par an. "Avant le placement de compteurs intelligents, cette école payait la facture sans se rendre compte qu'elle était excessive puisque le montant n'évoluait pas. En fait, une fuite était présente dans une chape et nous avons condamné la canalisation. A notre époque, le gain réalisé avoisinerait les 75.000 euros !"

Et si nous devenions nous aussi des chasseurs de fuite ? En détectant des anomalies au sein de nos bâtiments et en prévenant le service concerné ou la Cellule Energie. Ensemble, nous pouvons contribuer à réduire les consommations énergétiques !

En chiffres

350.000 m³ d'eau sont consommés par an

50 fuites détectées depuis janvier          660.000 euros : gain potentiel pour la Ville