The BVA Family

Société d’études Marketing et Sociétales

Type d'entreprise

Grande entreprise


Secteur

Conseil


Localisation

123 Boulevard de Grenelle, 75015 PARIS ET 75 rue Saint Jean, 31130 Balma

Actualités (161)

  • Autre

    « Ne cherchez plus de nouveaux clients, explorez de nouvelles facettes de vos consommateurs » [Webinar - 7 novembre 2024]

    Aujourd’hui, comprendre vos consommateurs ne se résume plus à une seule dimension. Les individus ont souvent des besoins qui peuvent apparaître contradictoires … Consommateur pressé, acheteur économe ou encore citoyen engagé.   Comment mieux tirer parti de cette pluralité des individus pour muscler vos stratégies marketing et nourrir votre processus d’idéation ?  BVA Xsight et Uptowns vous invitent à un webinar exclusif le jeudi 7 novembre à 11h. Ce moment sera l’occasion de découvrir un cadre d’analyse innovant pour approfondir votre compréhension des multiples facettes des individus et nourrir votre stratégie d’innovation. Ce que vous apprendrez : Nouvelles tensions et opportunités : Comment tirer parti des tensions apparentes dans les comportements consommateurs pour booster vos innovations produits et marketing. Segmentation avancée : Découvrez les résultats de l’analyse de plus de 8 000 repas décortiqués et les comportements émergents, inattendus et paradoxaux relevés en ethnographie digitale, pour mieux segmenter les besoins contradictoires de vos clients. Illustration via des cas concrets autour de « l’enfant-moi » : Comment concilier les besoins de l’enfant qui sommeille dans chaque individu avec les autres facettes de l’individu Pluriel ?     Laissez-vous guider par nos experts, Dorothée d’Uptowns et l’équipe Retail & Consumer Goods de BVA Xsight, et repartez avec des clés pratiques pour renforcer vos stratégies marketing et d’innovation.   Avec la participation de :                  Marie Boymond – BVA Xsight                                                                                   Head of Retail & Consumer Goods                                                                                                       Dorothée Kopp – Uptowns                                                                                  Directrice Recherche et Innovation   Ainsi que : Amandine Heroguelle – BVA Xsight – Qual Senior Client Director Lilas Brisac – BVA Xsight – Quant Senior Client Director  

  • Autre

    L’impact de l’intelligence artificielle sur l’expérience client : résultats de l’étude AI4CX 2024

    L’étude AI4CX 2024, réalisée par BVA Xsight en partenariat avec RelationClient Mag, s’est intéressée à l’impact de l’intelligence artificielle sur les métiers de l’expérience client (CX) et de la relation client. Cette enquête, menée entre mai et juin 2024, a permis de recueillir les avis et retours d’expérience de 144 professionnels de la CX issus de divers secteurs d’activité, complétée par 12 entretiens qualitatifs avec des experts du domaine. L’objectif était de mieux comprendre comment l’IA est intégrée au sein des entreprises pour transformer ces métiers, ainsi que les défis et opportunités qui en découlent. Les principaux enseignements de l’étude ont été présentés en exclusivité par Fabienne Galzin, CX Leader de The BVA Family au cours de la soirée CX Dinner organisée le 15 octobre 2024 par Netmedia et animée par la rédaction de Relation Client. Voici quelques éléments clés à retenir de cette étude Une adoption récente mais prometteuse de l’IA dans la CX L’un des principaux enseignements de cette étude est que l’utilisation de l’IA dans les métiers de la CX reste relativement récente. En effet, 42% des professionnels interrogés déclarent utiliser des outils d’IA depuis moins de six mois, notamment à travers des technologies comme ChatGPT. Pour ces professionnels, l’IA est avant tout perçue comme un outil de modélisation prédictive (32%) et de création automatisée de contenu (52%), permettant d’automatiser des tâches telles que la rédaction, la traduction et la synthèse de documents. Cette utilisation se traduit concrètement par un recours massif à l’IA pour alléger les tâches répétitives, analyser les données et améliorer la personnalisation des services. Une priorité stratégique encore en devenir Bien que l’IA soit considérée comme un atout indéniable, elle n’est pas encore une priorité pour la plupart des entreprises. Seules 15% d’entre elles placent l’IA au centre de leur stratégie, même si 75% des répondants reconnaissent son importance croissante. Il apparaît que les entreprises les plus orientées vers la satisfaction client sont également celles qui intègrent l’IA de manière plus ambitieuse dans leurs stratégies. Les principaux défis de l’IA dans les métiers de la relation client Malgré ses avantages, l’adoption de l’IA n’est pas sans défis. Parmi les principaux obstacles identifiés, on trouve : la qualité et la sécurité des données (45%), la gestion du changement au sein des équipes (40%) et la difficulté à industrialiser les projets d’IA après la phase de test. Seulement 30% des entreprises ont mis en place des indicateurs pour mesurer la performance de l’IA, et les formations pour les collaborateurs restent insuffisantes. L’IA au service des collaborateurs : automatisation et augmentation des compétences Malgré ces défis, l’étude souligne l’apport indéniable de l’IA pour améliorer les performances opérationnelles. Près de 88% des répondants estiment que l’IA permet de décharger les équipes des tâches à faible valeur ajoutée, leur offrant ainsi la possibilité de se concentrer sur des missions plus stratégiques. L’automatisation des tâches répétitives, l’assistance par chatbot et l’analyse des retours clients sont aujourd’hui les principaux cas d’usage de l’IA dans la CX. À l’avenir, elle pourrait davantage aider les équipes à accéder rapidement aux informations nécessaires et à analyser les interactions clients via des technologies comme le speech-to-text. Trouver l’équilibre entre IA et intervention humaine dans la relation client L’un des défis cruciaux pour les entreprises est de trouver le bon équilibre entre l’IA et l’intervention humaine dans la relation client. Si l’IA permet d’automatiser des processus et de gagner en efficacité, il est essentiel de maintenir une dimension humaine pour garantir une expérience client de qualité. 61% des entreprises interrogées estiment qu’une combinaison de technologie et d’interactions humaines est la clé pour maximiser la satisfaction client. —- Les cas d’usage de l’intelligence artificielle dans la relation client, qu’ils soient actuels ou futurs, s’inscrivent dans une certaine continuité. À l’instar de chaque nouvelle technologie, l’IA est d’abord utilisée pour améliorer des pratiques existantes : automatisation des tâches répétitives, personnalisation des services, et analyse des données clients. Cependant, l’IA ne se limite pas à faire mieux ce que l’on faisait avant. Elle offre un potentiel de transformation radicale qui dépasse les simples gains d’efficacité. L’enjeu pour les entreprises réside donc dans leur capacité à combiner l’IA avec une interaction humaine de qualité pour créer une relation client innovante et optimisée, capable de répondre aux attentes des clients tout en renforçant la satisfaction et la fidélité. Et si nous redéfinissions l’expérience client grâce à l’IA ? Plutôt que d’optimiser uniquement les processus actuels, l’IA peut permettre de repenser la relation client dans sa globalité. En intégrant l’IA au sein des parcours clients omnicanaux, nous pouvons créer une nouvelle forme de dialogue avec les clients, à travers le design conversationnel. Ce travail d’architecture des interactions permettrait non seulement d’améliorer l’efficacité opérationnelle, mais aussi d’offrir des expériences plus fluides, personnalisées et engageantes.

  • Autre

    PRINTEMPS DES ETUDES 2024 : NE MANQUEZ PAS NOTRE ATELIER EXCLUSIF DÉDIÉ AUX ENJEUX D’IMAGE DE MARQUE

    Plongez au cœur de l’innovation avec BrandXP, la nouvelle approche holistique de BVA Xsight qui renouvelle la mesure de l’image de marque. Lors de notre atelier au Printemps des Études, découvrezcomment l’alliance des sciences comportementales et de l’intelligence artificielle vous permet de comprendre en profondeur les perceptions de votre marque et l’importance des expériences. Avec BrandXP relevez le challenge d’opérationnalité de vos études d’image ! Questions clés abordées lors de l’atelier : Pourquoi et comment intégrer les expériences CX dans l’analyse de votre marque ? Comment naviguer entre exhaustivité des indicateurs et opérationnalité des recommandations ? En quoi les sciences comportementales peuvent-elles aider à créer un cadre d’analyse pertinent de votre marque ? Quand ? Le 26 septembre à 17h Où ? Printemps des Études 2024, Palais des Congrès de Paris ⚠️ Attention les places sont limitées ! Réservez la vôtre dès maintenant sur le site du Printemps des Etudes ! INSCRIPTION ICI

  • Autre

    EVALUER L’IMPACT DE SON ENGAGEMENT RSE : DÉVOIEMENT OU NÉCESSITÉ ?

    Lors de la matinée d’échanges organisée mardi 2 juillet 2024 par BVA Xsight, nos experts invités ont débattu des enjeux cruciaux de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Face à des consommateurs de plus en plus exigeants et méfiants, comment les entreprises peuvent-elles communiquer efficacement sur leurs engagements sans tomber dans le piège du greenwashing ? Dans un monde en quête de sens, les consommateurs deviennent de plus en plus exigeants envers les marques. Selon l’Observatoire de la perception de l’engagement des entreprises mené par BVA Xsight, la Fondation Jean-Jaurès et l’ORSE, près de 9 Français sur 10 estiment que les entreprises doivent intégrer les enjeux environnementaux et sociaux. Pour 68% des Français, engagement social et recherche de profit sont même conciliables. De plus en plus conscientes de leur rôle sociétal, les entreprises s’engagent dans la lutte contre le réchauffement climatique et d’autres défis sociaux. Ce changement de paradigme voit émerger un nouveau type d’entreprise, celle à mission, plaçant la responsabilité au cœur de leur ADN. Les citoyens les placent d’ailleurs en troisième position des acteurs ayant le plus d’impact sur les enjeux sociaux et environnementaux. Toutefois, cette montée en puissance comporte des risques. En allant sur ces nouveaux territoires de la « responsabilité », les entreprises et marques deviennent des acteurs du politique et s’exposent à la défiance et à la critique, surtout lorsque leurs actions ne reflètent pas leurs discours. Malgré une volonté affirmée des consommateurs de connaître les engagements des entreprises, une certaine méfiance persiste. C’est dans ce contexte que BVA Xsight a décidé d’organiser une matinée d’échanges autour de l’évaluation de l’impact des engagements RSE des entreprises, intitulée « Évaluer l’impact de son engagement RSE : dévoiement ou nécessité ? ». LA NÉCESSITÉ DE PARLER D'ENGAGEMENT EN PÉRIODE DE CRISE La matinée a débuté par un mot de bienvenue d’Adélaïde Zulfikarpasic, Directrice Générale de BVA Xsight qui a souligné l’importance de discuter de l’engagement des entreprises, particulièrement en cette période d’incertitude politique et sociale. Selon elle, la RSE devient une nécessité alors que les politiques peinent à construire un récit collectif et à créer du sens commun. LA NÉCESSITÉ DE CHANGER LES CODES Hélène Valade, Présidente de l’ORSE et Directrice Développement Environnement du Groupe LVMH, a ensuite introduit la session par une keynote inspirante. Elle a insisté sur la nécessité pour les entreprises de communiquer sur leurs engagements, mais en changeant les codes de la communication sur ces sujets et en rappelant les logiques de transformation à long terme. « La sincérité dans les actions RSE est cruciale pour éviter le greenwashing et pour gagner la confiance des consommateurs. »   LA COMMUNICATION RSE, ENTRE IMPÉRATIF ET SUSPICION Animée par Christelle Craplet, Directrice Opinion chez BVA Xsight, la table-ronde qui s’en est suivie a réuni Franck Carnero, Directeur Mission & Impact à la MAIF, Claire Collet, Directrice Stratégie de Communication, Marque et Études chez Orange, et Hélène Valade. Les intervenants ont débattu de la frontière fine entre communication nécessaire et greenwashing. Franck Carnero a ré-insisté sur la sincérité comme fondement de toute démarche RSE. « Il ne suffit pas de lancer des initiatives, elles doivent être intégrées dans la stratégie globale de l’entreprise » Il a également partagé au cours de la table-ronde l’approche de la MAIF où l’engagement RSE est aligné avec la mission de l’entreprise, soulignant l’importance de la mesure de l’impact pour prouver l’efficacité des actions. Claire Collet a de son côté illustré avec des exemples concrets comment Orange met en œuvre une communication transparente et efficace. « La RSE chez Orange est intégrée dans chaque aspect de l’entreprise, de la conception des produits à la gestion des ressources humaines » La directrice Stratégie de Communication, Marque et Études d’Orange a également mis en avant les difficultés de communiquer sans tomber dans le greenwashing, soulignant la transparence et la vérifiabilité comme clés de succès. Hélène Valade a renforcé ces points en ajoutant que les entreprises ont la responsabilité de non seulement communiquer sur leurs engagements, mais de le faire de manière à inspirer et mobiliser d’autres acteurs. « La collaboration et l’échange de bonnes pratiques sont essentiels pour créer un impact collectif plus fort ». Beaucoup de choses ont été évoquées durant cet évènement de 2 heures mais voici en substance les autres points clés abordés : Publicité et transformation des comportements La publicité joue un rôle clé dans la transformation des comportements, mais elle doit véhiculer de manière sincère l’image d’une société différente et mettre en avant les impacts positifs des actions environnementales et sociales des entreprises. Les intervenants ont souligné que la publicité seule ne suffit pas et peut être contreproductive sans un réel projet de transformation et d’accompagnement au changement. Engagement et pérennité L’alignement des intérêts économiques avec les objectifs de durabilité est un gage de pérennité pour les entreprises. En apportant de la valeur ajoutée à long terme à toutes les parties prenantes, les entreprises renforcent leur résilience économique dans un environnement incertain. L’engagement RSE authentique et mesurable est perçu comme essentiel pour garantir cette durabilité. Acculturation et communication Les experts ont mis en avant l’importance de l’acculturation au sein des entreprises pour adopter de nouvelles façons de faire et communiquer efficacement sur les engagements. La nécessité de mesurer et de valoriser les impacts économiques et extra-financiers de manière transparente a été soulignée. Cette transparence aide à crédibiliser les actions des entreprises et à renforcer la confiance des parties prenantes. Réglementation et transparence La nouvelle réglementation, comme la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), pousse les entreprises à publier non seulement leurs résultats financiers mais aussi leurs performances en termes de durabilité. Cette transparence est perçue positivement par le public et aide à crédibiliser les actions des entreprises car elles apportent une preuve tangible de l’impact des initiatives RSE. Différences culturelles La prise en compte des différences culturelles dans la communication RSE est également cruciale. Les priorités peuvent varier d’un pays à l’autre. Par exemple, l’environnement est une préoccupation majeure en Europe, alors que les enjeux sociaux et sociétaux prédominent en Chine. Adapter la communication en fonction des contextes culturels est essentiel pour une RSE efficace. LE RÔLE DES ENTREPRISES DANS LA « REPOLITISATION » DE LA SOCIÉTÉ Jérémie Peltier, Co-directeur de la Fondation Jean Jaurès, a conclu la matinée en rappelant que les entreprises ont un rôle clé à jouer dans la repolitisation de la société. « Les entreprises, en s’engageant sincèrement dans des initiatives RSE, peuvent contribuer à rétablir le lien de confiance entre les citoyens et les institutions. Elles peuvent ainsi devenir des acteurs du changement, influençant positivement les politiques publiques et sociales » TRANSPARENCE, SINCÉRITÉ ET IMPACT MESURABLE La matinée d’échanges organisée par BVA Xsight a mis en lumière l’importance d’une communication transparente et sincère des engagements RSE, qui ne passe pas sous silence les limites et difficultés rencontrées, ainsi que le chemin qu’il reste à parcourir. Les entreprises sont encouragées à prouver concrètement leurs actions pour éviter le piège du greenwashing et répondre aux attentes de consommateurs de plus en plus exigeants. Les discussions ont rappelé que la transparence et l’engagement réel des entreprises sont essentiels pour construire une société plus responsable. L’engagement RSE, lorsqu’il est authentique et rigoureusement évalué, n’est pas seulement une nécessité, mais une véritable opportunité pour les entreprises de jouer un rôle clé dans la transformation sociétale et la remobilisation des citoyens dans le débat public. L’évaluation de l’impact est non seulement un outil d’amélioration continue mais aussi un moyen de renforcer la confiance des parties prenantes.

  • Autre

    [4 JUILLET 2024] INNOLYMPICS BY BVA XSIGHT Le match des idées

    Alors que les Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 se profilent à l’horizon, nous souhaitons vous inviter à participer à notre propre « match » en tant que jury d’une compétition innovante baptisée « InnOlympics by BVA Xsight ». Lors de cet événement, vous aurez l’opportunité de découvrir et d’évaluer six projets innovants soumis dernièrement aux Trophées Études & Innovation 2024 (quatre d’entre eux ont d’ailleurs été primés lors de cette compétition organisée par The Media Leader). Chaque projet sera défendu par son équipe pendant six minutes avec passion et engagement, tout comme lors d’une compétition sportive, après quoi vous aurez l’opportunité de voter et désigner vos lauréats (Or, Argent et Bronze) ! Nous espérons que cet événement sera non seulement instructif et ludique, mais aussi inspirant pour vos propres projets futurs ! Durée de l’évènement : 9h30-10h30 Prêt, Pitch, Votez !

  • Autre

    TROPHÉES ETUDES & INNOVATIONS 2024 : BVA XSIGHT REMPORTE 4 NOUVELLES DISTINCTIONS

    Les Trophées Études & Innovations – organisés par The Media Leader France en partenariat avec le Syntec Conseil, l’ADETEM et l’IREP – récompensent chaque année les initiatives les plus innovantes du marché des insights au service des marques. La 8ème édition des Trophées s’est déroulée ce mercredi 12 juin 2024 et a de nouveau consacré BVA Xsight comme l’institut le plus innovant avec 4 nouvelles distinctions qui viennent s’ajouter aux 30 prix Etudes & Innovation décernés depuis la création des Trophées au groupe. Des prix qui reflètent notre culture d’innovation 45 dossiers ont été portés cette année à l’attention d’un jury de professionnels issus de différents horizons, qui a eu pour tâche de définir les projets les plus innovants dans 7 catégories. Les équipes, les solutions et les projets portés par BVA Xsight ont ainsi été distingués dans 4 catégories cette année : Chatbot IA pour le dépistage du cancer du col de l’utérus – Trophée Or dans la catégorie « Innovation Produit & Service ». Expériences immersives et web 3 (en partenariat avec l’agence Uptowns) – Trophée Argent dans la catégorie « Satisfaction, parcours & XP Conso, retail & e-commerce ». Projet INH pour La Poste Business Solutions – Trophée Argent dans la catégorie « Media, Audience ». Etude Médias locaux : perception, consommation et attentes des publics pour Radio France – Trophée Argent dans la catégorie « Data & Market Intelligence » Avec ces nouvelles distinctions, BVA Xsight confirme sa position de leader en matière d’innovation sur le marché des études et du conseil En remportant au total 30 Trophées Etudes & Innovations depuis 2016 et figurant dans le classement des entreprises leaders de l’innovation en France en 2024 (classement établi par Statista et Les Echos), The BVA Family – à travers sa marque BVA Xsight – est la société la plus récompensée et innovante du marché des études et du conseil en France. Des projets innovants pour des insights augmentés « NOUS SOMMES EXTRÊMEMENT FIERS DE CETTE RECONNAISSANCE QUI COURONNE UNE ANNÉE RICHE EN INNOVATIONS ET EN SUCCÈS POUR BVA XSIGHT. NOTRE APPROCHE UNIQUE, QUI COMBINE LES SCIENCES COMPORTEMENTALES ET L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, NOUS PERMET DE CRÉER DES SOLUTIONS À FORTE VALEUR AJOUTÉE POUR NOS CLIENTS.   QUE CE SOIT À TRAVERS DES EXPÉRIENCES IMMERSIVES, DES PROJETS DE SANTÉ PUBLIQUE COMME NOTRE CHATBOT IA, OU ENCORE DES ÉTUDES APPROFONDIES SUR LA CONSOMMATION DES MÉDIAS LOCAUX, NOUS DÉMONTRONS AVEC CE PETIT « ÉCHANTILLON » DE DOSSIERS PRIMÉS NOTRE CAPACITÉ À RÉPONDRE AUX DÉFIS ACTUELS AVEC DES INSIGHTS AUGMENTÉS ET PERTINENTS. CETTE RECONNAISSANCE NOUS MOTIVE À ALLER ENCORE PLUS LOIN ET À CONTINUER D’INNOVER POUR ANTICIPER LES BESOINS FUTURS DE NOS CLIENTS ET DU MARCHÉ.   NOUS REMERCIONS CHALEUREUSEMENT NOS ÉQUIPES POUR LEUR DÉVOUEMENT ET LEUR CRÉATIVITÉ, AINSI QUE NOS CLIENTS POUR LEUR CONFIANCE RENOUVELÉE. » Nathalie Léauté, Directrice Générale BVA Xsight

  • Autre

    « LA FIÈVRE OU LA FAILLITE DU POLITIQUE » : CE QU’UNE SÉRIE DIT POLITIQUEMENT DE NOTRE ÉPOQUE

    Les séries disent quelque chose de notre époque. Prendre au sérieux ce qu’elles nous racontent est d’autant plus nécessaire dans le cas de La Fièvre, qui aborde un ensemble de thématiques d’une actualité brûlante, comme la défiance envers la démocratie ou le rôle des réseaux sociaux. C’est la raison pour laquelle la Fondation Jean Jaurès s’est penchée sur cet objet pop-culturel mais également politique qu’est La Fièvre, à travers plus de trente regards, analyses ou entretiens, faisant converser ainsi un collectif de personnalités diverses – experts, responsables politiques, acteurs de la société civile ou universitaires – parmi lesquels Jean-Marc Ayrault, Laurent Berger, Anne Sinclair. Parmi ces experts, Adelaïde Zulfikarpasic, Directrice générale de BVA Xsight, apporte sa vision à travers un article « La Fièvre ou la faillite du politique ».   ⚠️ ATTENTION SPOILER ⚠️   « La Fièvre ou la faillite du politique » La Fièvre. La série emprunte son nom à un passage du roman de Stefan Zweig, Le monde d’hier, cité lors du troisième épisode éponyme par l’une des deux protagonistes. Mais la fièvre, c’est aussi d’un point de vue scientifique une manifestation de l’organisme traduisant la réaction du système immunitaire à un événement, une infection le plus souvent (virus, bactérie, etc.). Dans la fiction de Canal+, on assiste également à une réaction de l’organisme – cette fois le corps social et non le corps humain – à un phénomène qui l’affaiblit et lui nuit : la faillite du politique. Car c’est ce que pointe du doigt de façon dramatique la série d’Éric Benzekri : l’incapacité du politique ou des politiques à proposer un « nouveau grand récit national » parlant au plus grand nombre, leur incapacité à donner du sens, à créer du commun permettant de faire société. C’est une France fragmentée que l’on a sous les yeux. Dans le premier épisode, « Box to box », Marie Kinsky, ex-communicante devenue stand-uppeuse populiste, évoque, avec l’affaire du coup de tête donné par Fodé Thiam à son entraîneur, « le 11-Septembre du black-blanc-beur ». En d’autres termes, l’échec du multiculturalisme qui constitue notre réalité sociale, pour le meilleur et pour le pire, l’échec de ce pilier – réel ou fantasmé – du vivre-ensemble à la française. Or, pour vivre ensemble, quelle que soit l’échelle à laquelle on se situe (nationale, locale, familiale, etc.), on a besoin de créer du commun autour d’un projet. Un projet collectif. Un projet d’avenir. Un récit. Quelque chose qui nous fasse avancer, nous rassemble et nous inspire collectivement. Dans le dernier épisode de la série, « L’autre assemblée », l’assemblée citoyenne composée pour l’émission de débat public sur le port d’armes s’appuie sur une typologie, énoncée par un certain Jérôme, sondeur : les laissés-pour-compte, les identitaires, les militants désabusés, les libéraux optimistes et les attentistes. Cette typologie, totalement opérante au niveau des individus, peut se superposer à un autre cadre de lecture, plus global. Les grilles de lecture et d’analyse univoques de la société peuvent en effet s’avérer limitées pour décrire les changements et mutations en cours, si rapides et nombreux. Une matrice de lecture, proposée dans le cadre de l’étude « Françaises, Français, etc. » réalisée par BVA Xsight pour la régie de la presse quotidienne régionale, 366, offre un cadre de réflexion adapté à notre époque. Cette matrice dite des tensions repose sur le croisement de deux axes, un axe temporel horizontal qui oppose temps court et temps long et un axe vertical opposant individu et collectif. On observe, en effet, que les individus opposent parfois les sujets qui leur sont particuliers et immédiats à ceux qui relèvent du collectif et du durable. Chacun, dans les différents domaines de sa vie, arbitre comme il le peut entre le présent et le futur, entre son intérêt personnel et celui de la planète. Chaque individu est mis en tension entre ces deux axes et, selon les sujets, selon les moments de sa vie, selon « la place » d’où il parle – parfois en tant que citoyen, parfois en tant que collaborateur, parfois en tant qu’employeur, ou encore parent, usager de services publics, etc., et bien souvent en étant tout cela à la fois, car l’individu est pluriel et fait cohabiter ces différentes facettes de lui-même –, arbitre comme il peut. Les individus dessinent des combinaisons d’intérêt, des agencements et oscillent selon les sujets entre l’ancrage dans le présent et l’attraction du futur, d’une part, et entre le tropisme collectif et la tentation de l’individualisme, d’autre part.   Source : étude « Françaises, Français, etc », BVA Xsight pour 366   Le rôle du Politique avec un grand P devrait être de dessiner le contenu du cadran en haut à droite de cette grille de lecture, celui qui combine temps long (futur) et collectif. Pour construire ce fameux récit national qui fait défaut. Pour créer du commun. Mais aujourd’hui, et c’est très frappant dans la série, on est malheureusement beaucoup dans le cadran « temps court x individu », c’est-à-dire le cadran en bas à gauche. Ce qui d’ailleurs induit un rapport très fonctionnel à la démocratie – du point de vue des citoyens comme des politiques d’ailleurs. Les citoyens attendent des gouvernants qu’ils règlent leurs problèmes du quotidien (pouvoir d’achat, crise sanitaire, etc.), qu’ils gèrent les problèmes de chacun, au présent, qu’ils « administrent les choses ». Les politiques – du moins certains – font un usage très fonctionnel du pouvoir et de la démocratie, pour servir leurs propres intérêts. Et ne se placent pas du tout ou peu dans le cadran « temps long x collectif ». C’est ce qui explique d’ailleurs en partie la défiance croissante à l’égard du personnel politique mesurée par toutes les enquêtes d’opinion. Le politique tel que représenté dans la série ne fait pas exception. Les seuls représentants du monde politique (on notera l’absence de l’exécutif, hormis lors de la dernière scène du dernier épisode) sont un député Les Républicains (LR) (Bertrand Latour) et surtout le ministre de l’Intérieur, Nicolas Barnet. Si l’on devait s’amuser à placer les différents personnages de la série sur cette matrice des tensions, Nicolas Barnet se situerait clairement dans le cadran en bas à gauche. Celui qui s’ancre dans le temps court et se concentre sur l’intérêt de l’individu. Si Samuelle Berger, dite « Sam », la principale héroïne de la série, pense un temps avoir trouvé un interlocuteur à sa mesure, susceptible de dessiner avec elle une trajectoire vers le cadran en haut à droite, elle déchante rapidement. On le voit très bien avec la scène dans l’épisode 3 où le ministre de l’Intérieur se gargarise de ses 9 points de popularité en plus gagnés à l’issue de la gestion de la crise. Le contrôle des émeutes grâce à l’instauration d’un couvre-feu rejaillit positivement sur son image et vient directement nourrir ses intérêts individuels et immédiats. À aucun moment, le ministre ne semble se réjouir d’avoir réussi à enrayer une mécanique néfaste pour la société. À aucun moment, il ne se situe sur le registre du collectif et du durable. Sam Berger, elle, aspire à et incarne l’exact opposé. Son dévouement, son implication dans le sujet qui l’occupe (la gestion de la crise identitaire, nourrie par Marie Kinsky sur le terreau fertile de la France « archipelisée ») s’apparente à de l’abnégation. Elle s’oublie totalement. Elle ne pense que collectif et jamais individu. Et même si c’est la gestion de la crise à court terme qui l’occupe, c’est ce que dit cette crise de la société sur le long terme qui l’inquiète et la bouleverse profondément. Au point de la rendre malade et de l’envoyer à l’hôpital psychiatrique. Quid de Marie Kinsky ? Elle oscille entre les deux. Comme le dit le psy de Sam, Marie est malade du syndrome de son époque. Narcissique, préoccupée par son image, surfant – pour la nourrir – sur ce qui a du succès. Mais en même temps, on ne peut nier qu’elle propose un récit, avec une coloration qui lui est propre, certes identitaire et réactionnaire. Il ne constitue pas un récit dans lequel la nation entière peut se reconnaître, mais il rassemble un nombre très important de ses concitoyens. De ce point de vue, Marie Kinsky tend vers le cadran « temps long x collectif ». Le fait-elle volontairement ou pour nourrir ses propres ambitions ? Le doute peut planer là-dessus. Fode Thiam, le footballeur vedette du Racing, à l’origine de l’incident qui embrase les réseaux sociaux puis la France, pourrait être positionné doublement sur l’axe vertical : à la fois au niveau de l’individu, car il se préoccupe d’abord du bien-être de sa famille, de sa femme Fatou et de leur fille, mais aussi au niveau collectif, car c’est ce dans quoi il s’inscrit profondément. Il joue en effet dans une équipe de football, sélectionné en équipe nationale, et constitue par ailleurs un symbole pour une partie de la société. En revanche, il s’inscrit principalement dans le temps court – et éventuellement sur le moyen terme, car il se préoccupe de sa sélection en équipe nationale. Il oscille donc dans tout le carré de gauche. Il le dit lui-même lorsque Kenza Chelbi tente de le rallier à la cause des « racisés » et d’en faire leur étendard : « Je ne fais pas de politique. » Il n’est pas là pour être un symbole. En tout cas, certainement pas d’une partie seulement de la société. Par le football, il rassemble plus largement. Mais il ne s’agit pas d’un acte militant. C’est presque « malgré lui », même si l’évolution du club en coopérative engagée change un peu la donne. Kenza Chelbi, militante décoloniale qui lutte pour les droits des « racisés », justement, où se situe-t-elle ? À la croisée des chemins sans doute. Elle lutte pour un collectif, mais partiel et non inclusif. Et qui parvient même à se diviser davantage lorsque des difficultés apparaissent. Kenza cherche par son action à façonner un futur différent tout en s’ancrant énormément dans le présent. Charlotte Pajon, la militante féministe instrumentalisée par Marie Kinsky dans les deux derniers épisodes de la série, se situe sur le même registre. François Marens, le président du Racing, est quant à lui un personnage ambivalent. Au début, on pourrait le croire profondément ancré dans le cadran en bas à gauche, individu x temps présent », préoccupé par l’image, la réussite et les finances de son club de foot. Mais progressivement, il dévoile un autre visage, entraîné d’ailleurs par Sam dans son sillage. Il est prêt à faire évoluer son club au nom du collectif et à mettre son club au service d’un collectif encore plus grand, la France. Il est un autre personnage, ambivalent et bousculé puis « aspiré » par Sam : Tristan Javier, le dirigeant de Kairos, l’agence de communication de crise engagée par le Racing, patron de Sam. Centré au début de la série et pendant tous les premiers épisodes sur la réussite de son agence, au service de ses clients, il fait progressivement un pas de côté pour prendre de la hauteur sur la crise. Il la voit peu à peu dans sa globalité, dans ce qu’elle dit de la société et pourrait provoquer, et pas seulement à l’aune de ce qu’elle pourrait induire pour ses clients (en l’occurrence François Marens et le Racing). Il glisse progressivement du cadran en bas à droite vers celui en haut à gauche. Pascal Terret, l’entraîneur du Racing, est de cette graine aussi. Finalement, dans cette série, les personnages les plus enclins à se projeter dans une logique collective et durable ne sont pas les politiques, mais « les citoyens lambda ». C’est vrai aussi dans la « vraie vie ». D’après une enquête BVA Xsight / l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (Orse) / Fondation Jean-Jaurès de mars 2024 à la question de savoir à qui les Français font confiance pour faire évoluer positivement les choses dans le domaine environnemental, social ou sociétal, 77 % des sondés répondent « aux citoyens » contre 29 % seulement aux femmes et aux hommes politiques. Peut-on s’en satisfaire ? Je ne le crois pas. Il est urgent de dessiner ce récit qui parle au plus grand nombre, qui rassemble et nous emmène collectivement vers le futur. Et ce n’est ni aux citoyens, ni aux entreprises (qui se dotent pourtant de missions et de raisons d’être) de le faire en priorité. C’est d’abord et avant tout aux politiques. De tous bords et pas seulement les extrêmes. Pour qu’au-delà de la faillite du politique, on n’assiste pas à la faillite de notre démocratie.

  • Autre

    LES JEUNES ET LES ÉLECTIONS EUROPÉENNES : DÉSENGAGÉS, VRAIMENT ?

    Les résultats des élections européennes du 9 juin prochain seront analysés avec attention dans la perspective de 2027. Allons-nous assister à un énième record d’abstention ? À ce titre, le positionnement des jeunes constituera, peut-être encore plus que pour une autre élection, un enjeu clé du scrutin. Christelle Craplet, directrice Opinion à BVA Xsight, se penche dans cette note pour la Fondation Jean Jaurès sur le rapport des jeunes de 18 à 24 ans à l’Union européenne et au vote à venir. Si cette tranche d’âge est toujours aussi peu encline à se rendre aux urnes, les enquêtes d’opinion révèlent qu’elle est de plus en plus tentée par le Rassemblement national, ce qui représente un glissement majeur par rapport aux précédentes élections de 2019.   Introduction Les élections européennes auront lieu le 9 juin prochain et les résultats seront scrutés avec d’autant plus d’attention qu’il s’agit du seul scrutin de configuration nationale (et non locale) en France avant 2027 et l’élection phare qui mobilise les Français : la présidentielle. Va-t-on assister à un énième record d’abstention ? Après quatre ans de crises anxiogènes ayant remis l’Union européenne au centre de l’attention, les citoyens vont-ils avoir envie de s’exprimer pour désigner les élus du Parlement européen, et si oui de quelle manière ? À cet égard, le positionnement des jeunes générations constituera, peut-être encore plus que pour une autre élection, un enjeu clé du scrutin. Comment les moins de 25 ans perçoivent-ils l’Union européenne ? Ceux que l’on carricature si souvent comme individualistes, désengagés et rétifs au vote, vont-ils trouver dans ce scrutin une occasion de donner de la voix, dans tous les sens du terme ? À deux mois des élections, il nous a paru intéressant de se focaliser sur cette tranche d’âge – les « 18-24 ans » – pour comprendre son rapport à l’Europe et aux élections.   De nouvelles formes d’engagement chez les jeunes En préambule, rappelons que loin de certains clichés, les jeunes ne se désintéressent pas de la chose publique, comme l’ont montré Anne Muxel et Adélaïde Zulfikarpasic dans leur ouvrage Les Français sur le fil de l’engagement1 : si leur implication ne prend pas la même forme que celle de leurs aînés, elle existe bel et bien, de façon plus ponctuelle et autour de causes spécifiques. Une enquête réalisée par BVA Xsight pour l’Institut de l’engagement en décembre 20222 est d’ailleurs venue le confirmer : 55% des jeunes de 18 à 24 ans se disent engagés, via des formes moins conventionnelles et collectives (adhérer à un parti ou un syndicat, voire une association) mais davantage individuelles : en donnant leur avis sur les réseaux sociaux (34%) ou en boycottant une marque (51%) par exemple. Lorsqu’une cause les interpelle, ils se montrent ainsi tout à fait enclins à s’impliquer, en militant ou en prenant activement part au débat sur le sujet. Là aussi, l’enquête réalisée par BVA Xsight pour l’Institut de l’engagement met en évidence les problématiques spécifiques qui les mobilisent, au premier rang desquelles figurent les violences sexuelles et sexistes (57%), le bien-être animal (56%), le changement climatique (55%) ou les discriminations liées à l’apparence ou au handicap (52%).   Et la politique dans tout cela ? Est-ce à dire que les jeunes s’engageraient désormais exclusivement via de nouveaux canaux, à l’écart des partis traditionnels ? Oui, serait-on tenté de répondre rapidement, tant ils expriment une certaine défiance à l’égard de ces derniers. Ainsi, quand on leur demande de se positionner sur l’échiquier politique en indiquant la formation dont ils se sentent le plus proches, ou le moins éloignés, force est de constater que près de la moitié refuse de se prêter à l’exercice et déclare ne se sentir proche « d’aucun parti » (42%, contre 36% des Français dans leur ensemble)3 : s’ils n’ont pas l’apanage du désamour à l’égard des partis traditionnels, ils y concourent grandement. Source : graphique réalisé par Christelle Craplet à partir des enquêtes réalisées par BVA Xsight d’octobre 2023 à mars 2024 dans le cadre du Baromètre politique (échantillon de 6005 personnes, représentatif de la population française âgée de plus de 18 ans).   Et pourtant, une fois ce constat posé, on peut aussi voir le verre à moitié plein et constater qu’une petite majorité d’entre eux se positionne et ce, de façon beaucoup moins homogène qu’on ne le pense parfois. 30% choisissent un parti de gauche pour se définir, contre 23% des Français dans leur ensemble, notamment La France insoumise (12% contre 7%). Mais ils sont aussi 17% à se dire proches du Rassemblement national, soit très exactement le score moyen qu’on observe pour ce parti auprès des Français. On ne peut pas en dire autant du parti présidentiel, Renaissance, qui n’attire sur son nom que 3% des jeunes, contre 10% en moyenne. C’est presque en cela d’ailleurs qu’ils se distinguent le plus de la population dans son ensemble, et des plus âgés en particulier : leur distance très nette à l’égard du parti au pouvoir. Ce tableau de la jeunesse se retrouve-t-il dans leur rapport à l’Europe et au vote ? Pour cela, il paraît important de faire un petit retour en 2019, pour comprendre comment les jeunes se sont comportés lors du précédent scrutin européen.   Scrutin 2019 : des jeunes nettement abstentionnistes, par désintérêt pour la politique mais aussi par manque d’information sur l’Union européenne En 2019, les jeunes se sont nettement plus abstenus qu’en moyenne, notamment en France : 62% d’entre eux ne se sont pas déplacés, selon les données de l’enquête post-électorale réalisée par Kantar juste après l’élection4. C’est plus que la moyenne des Français (50% se sont abstenus), mais c’est aussi plus que l’ensemble des jeunes à l’échelle européenne (58%). Principale raison évoquée par les jeunes Français ayant boudé les urnes : le désintérêt pour la politique (32% vs 21% en moyenne auprès de l’ensemble des abstentionnistes en France). Cette distance est un puissant moteur d’éloignement du processus électoral classique – pour cette élection comme pour d’autres – mais elle n’explique pas tout : 22% déclarent également ne pas connaître suffisamment les institutions européennes, comme si s’ajoutait, pour ces élections en particulier, un facteur spécifique d’explication lié à l’éloignement et au manque d’information sur la manière dont fonctionne l’UE. Source : graphique réalisé par Christelle Craplet, Eurobaromètre, Enquête post-électorale auprès d’un échantillon de 27 901 personnes, représentatif de la population de l’Union européenne en âge de voter, Kantar Public, mai 2019.   À l’inverse, les jeunes qui sont allés voter lors de ce scrutin expliquent l’avoir fait par devoir citoyen (82%), certes, mais aussi parce qu’ils se sentaient Européens (24% vs 13% en moyenne) : comme si, pour les quelques jeunes particulièrement marqués par le projet européen ou ayant l’impression de l’éprouver de façon concrète via des programmes comme Erasmus par exemple, cela devenait un ressort non négligeable du vote et de l’envie de s’exprimer – à mille lieues de ceux pour qui l’UE reste une institution lointaine dont ils ne distinguent guère les contours.   Un vote éclaté chez les jeunes qui ont participé au scrutin de 2019 : une inclinaison pour EE-LV réelle mais à laquelle on ne saurait les circonscrire Pour autant, cette « ferveur » européenne ne concerne qu’une petite partie de la jeunesse et les votes de ceux s’étant exprimés sont loin d’avoir tous été en faveur de partis pro-européens. Si les jeunes qui ont voté ont davantage plébiscité EE-LV qu’en moyenne (25% contre 13%) selon l’enquête de sociologie du vote réalisée par Ipsos en 20195, leur vote était relativement éclaté : la liste Renaissance a ainsi réussi à mobiliser 12% d’entre eux (mais beaucoup moins qu’en moyenne – 22%) ; la liste LFI a réuni 9% de leurs suffrages (vs 6% en moyenne), soit quasiment autant que la liste LR (8%, contre 9% en moyenne) ; la liste Génération.s : 7% (vs 3% seulement en moyenne) ; la liste Parti socialiste-Place publique 5% (vs 6% en moyenne) et celle du Parti communiste 4% (vs 3% en moyenne). Mais surtout, 15% ont porté leurs suffrages sur le Rassemblement national, un score non négligeable quoiqu’en net retrait de la moyenne de l’ensemble des Français (23%). Source : graphique réalisé par Christelle Craplet à partir de l’Enquête de sociologie électorale auprès d’un échantillon de 5433 personnes, représentatif de la population française âgée de plus de 18 ans, Ipsos, mai 2019.   Quelles perspectives pour 2024 ? Des jeunes toujours aussi abstentionnistes et de plus en plus tentés par le Rassemblement national En cinq ans, la situation a considérablement évolué : le Covid-19, le déclenchement de la guerre en Ukraine, la crise énergétique, l’inflation… Le contexte international – et donc européen – est pour le moins différent de celui du précédent scrutin. En France, le rapport au pouvoir a également changé, quand bien même le président a été réélu. Peinant à insuffler une dynamique à son deuxième quinquennat, Emmanuel Macron voit aussi son cœur électoral s’étioler. On l’a vu, quasiment aucun jeune ne déclare se sentir proche du parti Renaissance et la perspective des élections européennes est très loin de les faire changer d’avis. À cet égard, la grande enquête électorale menée par Ipsos pour, entre autres, la Fondation Jean-Jaurès, apporte de précieux enseignements sur le comportement électoral des jeunes – la volumétrie de l’enquête permettant de garantir un nombre de personnes conséquent dans cette tranche d’âge6. Premier enseignement, les jeunes n’ont pas l’intention d’aller voter le 9 juin prochain – peut-être même encore moins qu’en 2019. Dans cette enquête, seuls 30% sont certains de se rendre aux urnes, contre 44% en moyenne. C’est, avec les 25-34 ans, la tranche d’âge qui a le moins envie de voter, loin derrière les seniors, toujours très enclins à le faire (62% chez les 70 ans et plus). Source : graphique réalisé par Christelle Craplet à partir de l’Enquête électorale européenne réalisée par Ipsos du 1er au 6 mars 2024 pour la Fondation Jean-Jaurès, le Cevipof, Le Monde et l’Institut Montaigne auprès de 11 770 personnes inscrites sur les listes électorales.   Deuxième enseignement, cette abstention puise sa source dans un rapport distant au politique, mais aussi dans une critique forte de l’offre politique. Ainsi, on retrouve parmi les principales raisons mises en avant par les jeunes pour expliquer leur abstention des éléments liés à une distance au politique et aux institutions de l’UE – 42% pensent que cela n’aura aucun impact sur leur quotidien et 29% ne comprennent pas le fonctionnement des institutions européennes – mais aussi un sentiment prégnant de ne pas se sentir vraiment représentés : 49% estiment que les listes ne reflètent pas leur opinion (vs 44% en moyenne chez les abstentionnistes, soit 5 points de plus), malgré une offre potentielle pléthorique (34 listes en 2019 !) et le caractère proportionnel du scrutin. Rien n’y fait, les jeunes ne trouvent pas chaussure à leur pied. Troisième enseignement, les jeunes qui votent, même s’ils sont peu nombreux, placent le Rassemblement national très loin devant toutes les autres listes : 31% ont l’intention de donner leur suffrage à une liste conduite par Jordan Bardella, soit très exactement le même niveau que la moyenne nationale ; alors qu’en 2019, le vote en faveur du RN chez les jeunes était loin d’être nul mais demeurait très inférieur à la moyenne. Incontestablement, la jeunesse est très loin aujourd’hui « d’emmerder le [Rassemblement] national », comme le scandait un célèbre slogan des années 1980. Source : graphique réalisé par Christelle Craplet à partir de l’Enquête électorale européenne réalisée par Ipsos du 1er au 6 mars 2024 pour la Fondation Jean-Jaurès, le Cevipof, Le Monde et l’Institut Montaigne auprès de 11 770 personnes inscrites sur les listes électorales.   Des résultats qui doivent pour beaucoup à Jordan Bardella, qui est parvenu à séduire des segments jusque-là plus rétifs comme les plus jeunes donc, mais aussi les plus âgés ou les cadres supérieurs. C’est le seul candidat qui est aujourd’hui clairement identifié par la population et les jeunes ne font pas exception : la moitié d’entre eux (50%) sont capables de citer spontanément son nom quand on leur demande qui mène la liste du Rassemblement national, aucun autre candidat ne parvenant à un tel score7. Quatrième enseignement : à l’exception du RN, le comportement électoral des jeunes diffère nettement de la moyenne, avec un rapport de force différent à gauche et un écroulement de la liste Renaissance dans ce segment de population. Ainsi, les autres listes font pâle figure chez les jeunes face au RN, y compris à gauche : toujours selon l’enquête électorale d’Ipsos, 18% des jeunes qui iraient voter ont l’intention de choisir la liste EE-LV, 17% la liste LFI : c’est nettement plus qu’en moyenne, mais on est loin des 31% d’intentions de vote en faveur de Jordan Bardella. Notons toutefois que ces deux partis de gauche résistent et continuent de séduire une part non négligeable de jeunes, ce que n’arrive pas à faire Raphaël Glucksmann, pourtant en tête à gauche auprès de l’ensemble des Français : le leader de la liste Parti socialiste-Place publique recueillerait seulement 9% des voix chez les 18-24 ans, loin derrière EE-LV et LFI. Soulignons enfin l’effondrement de la liste Renaissance dans cet électorat puisque seuls 4% des jeunes ont l’intention de voter pour la liste conduite par Valérie Hayer, contre 18% en moyenne chez les Français.   Un rapport à l’Union européenne plus favorable chez les jeunes La percée du Rassemblement national chez les jeunes ne traduit pour autant pas un rejet massif de l’Union européenne chez ces derniers. Quand on prend cette population dans son ensemble – et dans toute sa diversité –, on remarque plutôt au contraire des postures plus positives que la moyenne à l’égard de l’Europe. Dans une enquête réalisée par BVA Xsight en février8, on a ainsi demandé aux Français s’ils souhaitaient que l’UE revoie en profondeur son action : 46% ont répondu par l’affirmative, mais nettement moins chez les jeunes (33%). De même, le souhait d’un Frexit, qui concerne près d’un Français sur dix (12%), ne trouve de l’écho que chez 2% d’entre eux – un score marginal. À l’inverse, les 18-24 ans se sont montrés bien plus positifs qu’en moyenne en indiquant vouloir que l’UE adapte son action mais sans changement radical (28% contre 20% en moyenne), voire en appelant de leurs vœux la poursuite de la politique actuelle (20% contre 9% en moyenne). Même constat quand on évoque l’impact des élections européennes sur leur situation personnelle : les jeunes ne sont pas exempts de scepticisme – on l’a vu, ils sont assez distants vis-à-vis du processus électoral – et 42% pensent que cela ne changera rien, ni à la situation de l’Europe, ni à celle de la France, et encore moins à la leur personnellement (61%). Ces résultats sont pour autant bien moins négatifs que ceux observés en moyenne chez les Français (en retrait d’au moins 10 points). Des résultats qui corroborent ceux observés dans l’enquête électorale d’Ipsos pour la Fondation Jean-Jaurès : pour ne citer qu’un chiffre, 81% des moins de 25 ans se disent favorables au projet européen dans cette enquête, soit 8 points de plus qu’en moyenne. C’est la tranche d’âge la plus enthousiaste sur le sujet.   Conclusion Dès lors, qu’en conclure ? Les jeunes sont loin d’être une population homogène et leur âge ne les définit pas totalement. On peut toutefois faire deux constats à l’approche du scrutin européen : en dépit d’une ouverture sur le sujet de l’Europe, ils continuent à être nettement moins enclins à se déplacer aux urnes que leurs aînés ; et quand ils le font, c’est pour envisager de voter de façon très spécifique, à une exception notable : le vote en faveur du Rassemblement national, qui les séduit désormais dans les mêmes proportions que la moyenne des Français.